Arrêtez de chercher la cause de vos souffrances
Pourquoi vous devez vous concentrez sur votre fonctionnement actuel plutôt que sur l'origine de ce fonctionnement.
Bonjour
Bienvenue dans ce 11e épisode de Hisse l’Âme.
Dans cet épisode de Hisse l’âme, je vous propose une réflexion essentielle : et si notre obsession de comprendre pourquoi nous souffrons était, en réalité, l’obstacle majeur à notre mieux-être ? Ce questionnement souvent légitime peut pourtant nous piéger dans l’inaction. Alors, à quoi bon chercher la cause si cela ne nous aide pas à avancer ?
Pourquoi vs Comment : une bascule nécessaire
Nous avons tous une part de responsabilité dans la manière dont nos souffrances se maintiennent. La clé réside non pas dans le pourquoi, mais dans le comment. Plutôt que de chercher les origines de nos maux, il est souvent plus utile de se concentrer sur les comportements ou pensées qui entretiennent notre mal-être.
Prenons l’exemple de l’insomnie : bien que des facteurs déclencheurs (stress, anxiété, événements de vie) puissent expliquer son apparition, ce sont nos comportements perpétuants – comme la peur de ne pas dormir ou le fait de rester trop longtemps au lit – qui maintiennent le trouble. En cessant de focaliser sur les causes initiales et en ajustant nos habitudes, nous pouvons briser ce cercle vicieux.
Passer à l’action sans tout comprendre
Nous avons parfois l’illusion que comprendre le pourquoi résoudra tout. Pourtant, le changement vient du mouvement, pas de l’analyse seule. Comme le Dalaï-Lama l’a dit : « La vie n’est pas un problème à résoudre, mais un mystère à vivre. »
Cela ne signifie pas ignorer le passé, mais plutôt accepter que nous ne pourrons peut-être jamais tout expliquer. En agissant sur ce que nous contrôlons ici et maintenant, nous nous libérons de l’attente de réponses parfaites pour avancer.
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Le rôle des valeurs et de la spiritualité
Pour les croyants, l’Islam offre des outils pour donner du sens aux épreuves, comme la prière et la patience. Par exemple, j’ai accompagné un patient musulman souffrant d’insomnie qui a trouvé un ancrage dans la prière du matin (Fajr). Ce rituel a non seulement renforcé son lien avec Dieu, mais a également contribué à rétablir son cycle de sommeil en posant un réveil à heure fixe.
Pour les non-croyants, se tourner vers ses valeurs peut être tout aussi intéressant. Choisir un cap, même partiel, nous aide à construire une vie alignée avec ce qui compte réellement. Pour cela vous devez identifier votre systeme de croyance actuel et de quel manière il vient jouer dans votre fonctionnement actuel.
La pensée fonctionnelle : un outil clé
Une question fondamentale à se poser est : cette pensée m’aide-t-elle à avancer ? Dans les thérapies comme l’ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement), on ne cherche pas à savoir si une pensée est vraie ou fausse, mais si elle est fonctionnelle. Une pensée fonctionnelle nous rapproche de nos objectifs ou de nos valeurs. À l’inverse, une pensée dysfonctionnelle nous maintient dans la stagnation.
Conclusion : vivre avant de comprendre
Au final, vivre, c’est avancer, même sans tout comprendre. Que vous soyez croyant ou non, le chemin vers le sens et le mieux-être passe par l’action. Acceptez de ne pas tout savoir, mais engagez-vous dans des comportements alignés avec vos valeurs ou votre foi. Comme un livre, la vie ne peut se comprendre qu’en la parcourant.
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